retour aux mythes
L’homosexualité et la bisexualité sont un choix.
L'orientation sexuelle d'une personne lui vient naturellement et non par choix. On ne sait pas pourquoi une personne est homosexuelle ou bisexuelle, comme on ignore pourquoi une personne est hétérosexuelle.
Cela dit, à partir du moment où une personne se rend compte de son homosexualité ou de sa bisexualité, certains choix sont à faire. Certaines personnes décideront de la vivre, d'intégrer cette donnée à leur vie, de former un couple avec une personne de même sexe, par exemple, et de construire quelque chose avec cette personne. Ou encore de rester célibataires par choix, mais d'être très impliqués dans la communauté gaie, lesbienne ou bisexuelle.
D'autres personnes préféreront se conformer à la majorité hétérosexuelle et nier ou cacher leur attirance pour les personnes du même sexe. Finalement, certaines personnes homosexuelles ou bisexuelles, pour des raisons qui leur appartiennent et qui sont légitimes, décideront de former un couple avec une personne du sexe opposé et d'intégrer ou non leur attirance sexuelle à leur vie de couple.
L’homosexualité et
la bisexualité
sont des maladies.
Non, l’orientation sexuelle d’une personne lui vient naturellement, non par choix. Cela dit, à partir du moment où une personne se rend compte de son homosexualité ou de sa bisexualité, certains choix sont à faire, comme vivre cette orientation sexuelle ou la cacher.
L’homosexualité et
la bisexualité sont
un choix.
En savoir plus
On peut changer
d’orientation sexuelle.
Depuis les années 60, plusieurs voix ont remis en question la vision de l’homosexualité et de la bisexualité comme une maladie. L’Association de psychiatrie américaine et l’Organisation mondiale de la santé ne considèrent pas l’homosexualité et la bisexualité comme des maladies.
Une personne peut choisir de vivre dans le déni, mais ne peut changer ses attirances.
Il faut s’interroger sur les raisons qui font qu’une personne souhaite changer d’orientation sexuelle.
L'homosexualité est une maladie.
Avant la première moitié du 19e siècle, les seuls motifs pour lesquels on condamnait l'homosexualité étaient religieux. On la disait immorale et on la considérait comme un péché.
À partir de 1860, on a commencé à penser que les homosexuels souffraient plutôt d'une maladie. Cette position de la communauté médicale et scientifique a perduré jusque
vers les années soixante, où plusieurs voix se sont manifestées pour remettre en question cette vision de l'homosexualité. En 1973, l'Association de psychiatrie américaine (APA) a enfin éliminé l'homosexualité de sa liste des maladies mentales. En 1992, c'était au tour de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de prendre la même position et de ne plus considérer l'homosexualité comme une maladie. La position de ces deux institutions face à l'homosexualité est très importante à cause de leur influence au niveau mondial.
De plus, l’APA recommande que les professionnels évitent de présenter de façon erronée l’efficacité des efforts de changement de la sexualité quand ils soignent des personnes en détresse quant à leur orientation sexuelle.
Il n'est pas possible de changer d'orientation sexuelle. Une personne peut choisir de vivre dans le déni, mais ses désirs, ses attirances restent les mêmes. Elle peut vouloir très fort devenir hétérosexuelle, par exemple, et essayer de contrôler ses pensées en espérant qu'elle deviendra conforme aux attentes que l'on a d'elle ou aux attentes qu'elle a d'elle-même. Autrefois, on donnait même des électrochocs ou on faisait des lobotomies aux personnes qui étaient homosexuelles pour qu'elles changent. Plusieurs études nous démontrent aujourd'hui que l'orientation sexuelle ne se change pas. La plupart des thérapeutes sérieux n'entreprendront pas de démarches avec un client ou une cliente dans l'optique de l'aider à changer son orientation sexuelle. Ils essaieront plutôt d'aider la personne à accepter son homosexualité ou sa bisexualité.
En fait, ce qu’il est important de considérer, ce sont les raisons qui font qu'une personne veut changer son orientation sexuelle. En général, une personne ne veut pas être homosexuelle ou bisexuelle parce que toute sa vie elle a entendu des messages négatifs par rapport à ces orientations sexuelles. Un ou une jeune qui se questionne pourra aussi penser, à cause des préjugés de la société, que les homosexuels, les lesbiennes, les bisexuels et les bisexuelles sont forcément malheureux et rejetés par leur famille. Que la vie en tant que gai, lesbienne, bisexuel et bisexuelle est plus difficile. Évidemment, ce n'est pas le cas. Comme pour les hétérosexuels, cela dépend beaucoup des personnes. L'orientation sexuelle d'une personne ne fait pas son malheur ou son bonheur. Sa façon de vivre son orientation sexuelle et sa vie en général fera qu'une personne, hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle, sera heureuse ou malheureuse.
Pour résumer, l'orientation sexuelle d'une personne ne se change pas, mais on peut changer la perception qu'une personne a d'elle-même et l'aider à accepter son orientation sexuelle. On peut aussi aider une personne à changer son entourage pour qu'il accepte mieux son orientation sexuelle. Finalement, on peut tous les jours contribuer à changer la société et la rendre plus acceptante des gais, lesbiennes et bisexuels.
On peut changer d'orientation sexuelle.
Dans un couple d’hommes ou de femmes, il y en a toujours un ou une qui joue le rôle de l'homme et l'autre celui de la femme.
Une fois encore, il s'agit d'un mythe. C'est une façon hétérosexiste de concevoir un couple et les rôles sociosexuels que les partenaires devraient remplir. L’hétérosexisme est une façon de penser faisant de l’hétérosexualité la norme unique à suivre en matière de pratique sexuelle ou sentimentale. Il n'est pas rare de retrouver deux hommes très masculins dans un couple gai ou deux femmes très féminines dans un couple lesbien. Ce mythe provient, tel que mentionné précédemment, en partie des rôles sociosexuels, donc des attentes de la société par rapport aux hommes et aux femmes. Dans un couple, on s’imagine encore parfois que les tâches ménagères font partie du rôle de la femme et que de réparer la voiture fait partie de celui de l’homme. Vu ces stéréotypes, bon nombre de personnes s’imaginent que dans un couple gai ou lesbien, ces stéréotypes définissent qui fait l’homme et qui fait la femme.
Il est également pertinent d’aborder la sexualité, en particulier la pénétration anale, pratiquée dans certains couples de même sexe. Certains croient que celui qui pénètre l’autre joue le rôle de l’homme et celui qui se fait pénétrer joue le rôle de la femme. C’est une vision très stéréotypée des choses qui ne tient pas compte des préférences sexuelles de chacun. Les pratiques sexuelles sont indépendantes de l’orientation sexuelle, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas directement associées à une orientation sexuelle en particulier. Il existe une infinité d’évènements et de besoins susceptibles d’influencer les préférences sexuelles d’un individu.
Il ne faut pas confondre orientation sexuelle et expression de genre (c’est-à-dire la façon dont on exprime le fait d’être une fille ou un garçon). Par ailleurs, il importe de s’interroger sur la pertinence de catégories fermées comme «féminin» ou «masculin». La douceur, la sensibilité sont-elles réservées aux femmes ? La force, la compétivité aux hommes ? Ainsi, on ne devrait pas utiliser ces expressions, qui envoient le message qu’il vaut mieux se conformer aux stéréotypes de genre.
Quoi qu’il en soit, bien que certains gais aient des caractéristiques ou des attitudes dites féminines, cela n'est pas représentatif de la totalité des hommes gais. Chaque personne est différente; certains gais comme certains hétérosexuels ont des caractéristiques associées à la féminité, d'autres principalement à la masculinité. Il en est de même pour les femmes.
Ce mythe se trouve à l’origine du dénigrement de toute personne non conforme aux attentes sociales dans son expression de genre. Par exemple, un garçon hétérosexuel qui adore la danse classique sera souvent la cible de moqueries homophobes, comme une fille qui a des cheveux rasés et joue au basketball.
Tous les gais sont efféminés.
Toutes les lesbiennes sont masculines.
Les gais sont pédophiles.
Contrairement à la croyance populaire, la vaste majorité des études disponibles montrent que les hommes homosexuels ne sont pas plus abusifs que les hommes hétérosexuels. L'abus sexuel des garçons est majoritairement le fait d'hommes qui se définissent comme hétérosexuels. Ainsi, on peut comprendre que les individus pédophiles sont principalement des hétérosexuels. Un gars homosexuel/bisexuel révèle être attiré par des hommes et non pas par des garçons, il y a une bonne différence existant entre les deux.
De plus, d’après les sexologues, les pédophiles sont attirés par des enfants, non par un sexe en particulier.
C'est une façon hétérosexiste de concevoir un couple et les rôles sociosexuels que les partenaires devraient remplir. L’hétérosexisme fait de l’hétérosexualité la norme unique à suivre en matière de pratique sexuelle ou sentimentale.
Les gais sont pédophiles.
Dans un couple d’hommes ou de femmes, il y en a toujours un ou une qui joue le rôle de l’homme et l'autre celui de la femme.
Il ne faut pas confondre orientation sexuelle et expression de genre. Certains gais comme certains hétérosexuels ont des caractéristiques associées à la féminité, d'autres principalement à la masculinité. Il en est de même pour les femmes.
Et ce n’est ni mieux, ni moins bien.
Tous les gais sont efféminés.
Toutes les lesbiennes sont masculines.
La vaste majorité des études disponibles montrent que les hommes homosexuels ne sont pas plus abusifs que les hommes hétérosexuels. D'après les sexologues, les pédophiles sont attirés par des enfants, non par un sexe en particulier.
D'après de nombreuses études, les capacités parentales des couples de même sexe sont équivalentes aux autres couples et les enfants avec deux pères ou deux mères se développent de la même façon que dans les autres types de familles.
L'homosexualité est synonyme de malheur et de solitude.
L'homosexualité est causée par une aversion de l'autre sexe.
Les personnes homosexuelles et bisexuelles ne peuvent être de bons parents.
L'homosexualité et la bisexualité, comme l'hétérosexualité, naissent du désir et non de l'abus ou de l'insatisfaction. C'est l'attirance amoureuse et physique envers une personne qui explique les différentes orientations sexuelles.
Si les jeunes LGBT sont plus enclins à vivre de la détresse, ce n'est pas à cause de leur orientation sexuelle mais du manque de soutien pour affronter l'homophobie. Les personnes qui ont intégré harmonieusement leur homosexualité sont aussi heureux que toute autre personne.
Certaines personnes croient à tort que l'on développe une orientation homosexuelle parce que l'on a été insatisfait d'une relation amoureuse avec une personne de sexe opposé ou parce que l'on a vécu des expériences traumatisantes comme l'inceste, le viol ou toute autre forme d'abus sexuel. Pourtant, la majorité des femmes ayant subi de la violence sexuelle de la part d'un homme n'ont pas développé une orientation homosexuelle. Il en est de même pour celles qui se disent insatisfaites de leur vie conjugale. Le lesbianisme ne représente pas une forme d'aversion envers les hommes. L’homosexualité et la bisexualité, comme l’hétérosexualité, naissent du désir et non de l'abus ou de l'insatisfaction. C'est l'attirance amoureuse et physique envers une personne qui explique les différentes orientations sexuelles.
De nombreuses recherches ont été effectuées auprès des parents homosexuels et aucune différence avec des parents hétérosexuels n'a pu être constatée au chapitre des aptitudes et capacités parentales (Patterson, 2001). Aussi, on démontre que les enfants se développent de la même façon que dans les autres types de famille (famille nucléaire, famille monoparentale, famille recomposée). Depuis juin 2002, suite aux modifications législatives concernant la filiation (reconnaissance parentale) et la loi sur l'union civile, les couples de même sexe peuvent être reconnus comme parents au Québec. Ces enfants ont légalement deux mères ou deux pères et bénéficient des mêmes droits que les autres enfants au Québec. Que le parent soit biologique ou non, il doit contribuer aux soins et à l'éducation de l'enfant, en plus d'assumer une part des frais relatifs à l'entretien de ce dernier et de la famille. En ce sens, deux parents de même sexe peuvent offrir à l'enfant des modèles différents d'adultes aimants, sensibles et responsables.
Pour davantage d’informations concernant les familles homoparentales, vous pouvez visiter www.famillesLGBT.org.
Les personnes homosexuelles et bisexuelles ne peuvent être de bons parents.
Aucune orientation ne saurait garantir le bonheur ou le malheur. S'il est vrai que les jeunes gais, lesbiennes et bisexuels sont plus enclins à vivre de l'isolement, de la détresse et des idéations suicidaires, ce n'est toutefois par leur orientation sexuelle qui en est la cause. C'est plutôt le jugement réel ou anticipé des proches (parents et amis) et le manque de soutien pour affronter l'homophobie qui créent cette détresse. Les recherches montrent par ailleurs que les femmes et les hommes qui ont intégré harmonieusement leur homosexualité sont aussi heureux que toute autre personne. De plus, les couples de même sexe démontrent les mêmes niveaux de satisfaction de leur vie conjugale que les couples hétérosexuels (Julien et Chartrand, 1997).
On peut changer d'orientation sexuelle.
L'homosexualité et la bisexualité sont un choix.
De nombreuses recherches ont été effectuées auprès des parents homosexuels et aucune différence avec des parents hétérosexuels n'a pu être constatée au chapitre des aptitudes et capacités parentales (Patterson, 2001). Aussi, on démontre que les enfants se développent de la même façon que dans les autres types de famille (famille nucléaire, famille monoparentale, famille recomposée). Depuis juin 2002, suite aux modifications législatives concernant la filiation (reconnaissance parentale) et la loi sur l'union civile, les couples de même sexe peuvent être reconnus comme parents au Québec. Ces enfants ont légalement deux mères ou deux pères et bénéficient des mêmes droits que les autres enfants au Québec. Que le parent soit biologique ou non, il doit contribuer aux soins et à l'éducation de l'enfant, en plus d'assumer une part des frais relatifs à l'entretien de ce dernier et de la famille. En ce sens, deux parents de même sexe peuvent offrir à l'enfant des modèles différents d'adultes aimants, sensibles et responsables.
Pour davantage d’informations concernant les familles homoparentales, vous pouvez visiter www.famillesLGBT.org.